On me croit bretonne mais ma terre celtique est en Auvergne.
Ma terre celtique, c’est celle où je suis née, celle où j’ai grandi, celle où je vis, quelque part en Auvergne, au pays des volcans, chez les Arvernes.
Je la ressens tout près de la rivière, debout sur les rochers ou les pieds nus sur les cailloux de l’eau glacée. Il suffit que je m’assois sur la mousse ou dans les feuilles tombées au sol, que j’appuie mon dos contre le tronc d’un de ces grands arbres, que je ressente leurs racines s’entremêler aux miennes, sous mes pieds, tandis que le vent, dans un doux murmure ou un souffle puissant, se fait l’écho des voix de tout un peuple jadis connecté encore bien plus que moi à cette terre sacrée, cette nature si bienveillante, si généreuse, si guérisseuse.
Cette terre qui fait partie de moi ainsi que je l’ai décrite et au-delà de tout ce que je perçois, me transmet, naturellement, ce qui m’inspire tant et je la remercie infiniment car c’est grâce à elle que je sais, depuis longtemps, depuis toujours, d’où je viens et où je vais.